Berce du Caucase
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) a été introduite sur le continent américain pour des raisons horticoles et répertoriée pour la première fois au Québec en 1990. Au Québec, elle est une plante exotique envahissante. Sa sève contient des toxines qui sont activées par la lumière et rendent la peau extrêmement sensible au soleil, causant des dommages aux cellules cutanées superficielles (lésions apparentées à des brûlures, douloureuses et parfois graves).
Dans le cadre du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), 969 000 $ sur trois ans ont été octroyés aux organismes de bassins versants (OBV) de la Chaudière-Appalaches pour la lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches. Le Comité de bassin de la rivière Chaudières est l’organisme de bassin versant qui coordonne le projet pour la région.
En apprendre plus sur la Berce du Caucase
Ghassen Ibrahim
1-581-224-6671
Signaler la présence de cette espèce
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec
Agrile du frêne
L’agrile du frêne a été observé à Saint-Jean-Port-Joli et à L’Islet en 2019. L’ACIA (Agence canadienne d’inspection des aliments) a confirmé sa présence.
Pour prévenir sa propagation, l’ACIA impose des restrictions interdisant le déplacement des billes de frêne et du bois de chauffage hors des zones réglementées. Les MRC de L’Islet, de Kamouraska et de Montmagny font maintenant partie de la liste des zones réglementées.
On discerne 2 types de propagations de l’insecte :
La première sur des distances relativement courtes se fait par l’insecte adulte lui-même afin de repérer un autre insecte et s’accoupler.
Le 2e vecteur est anthropique et consiste au transport de matériel contaminé. Ce vecteur permet à l’agrile de se déplacer sur de grandes distances. Le transport de bois de chauffage est identifié comme étant un des plus grands vecteurs de propagation. La solution : Achetez local et évitez de transporter votre bois en camping !
Les matières réglementées, tels les produits du frêne et le bois de chauffage de toutes les essences, ne peuvent être déplacées hors de la zone réglementée (en jaune) vers l’extérieur (en gris) sans l’autorisation préalable de l’ACIA.
Le matériel de pépinière issue du frêne
Les frênes
Les billes de frêne
Le bois de frêne
Le bois brut (y compris les palettes et autres matériaux d’emballage en bois de frêne, l’écorce et les copeaux de bois ou d’écorce de frêne)
Le bois de chauffage de toutes les essences
Les véhicules ayant été utilisés pour transporter une ou plusieurs de ces matières sont aussi réglementés.
Le déplacement de ces matières hors d’une zone réglementée est autorisé uniquement si les conditions suivantes sont remplies :
Les matières à déplacer ont fait l’objet d’un traitement reconnu pour causer la mort ou le retrait de l’agrile du frêne, quelle que soit l’étape de son cycle de vie;
Une autorisation écrite a été accordée par un inspecteur de l’ACIA.
Sommairement, le déplacement de matière peut être effectué entre zones réglementées (zones en jaune), mais nécessite une autorisation de L’ACIA s’il y a déplacement de matière vers les zones non réglementées (zones en gris).
Il est important de savoir que l’on peut recevoir une amende si l’on déplace du bois en dehors d’une zone réglementée, et ce, en vertu de la Loi sur la protection des végétaux (LPV).
Les frênes sont des arbres à grand déploiement pouvant atteindre 15 à 20 mètres de hauteur (environ 45 à 60 pieds) et pouvant vivre plus de cent ans. Les feuilles de frêne sont généralement vertes en été et jaunes en automne. Elles sont composées de 5 à 11 folioles disposées de manière opposée sur les branches. Les fruits du frêne sont des samares verdâtres allongées regroupées en grappe, souvent abondantes et parfois persistantes l’hiver.
L’agrile du frêne (originaire d’Asie) est un coléoptère envahissant extrêmement destructeur qui attaque et tue toutes les espèces de frênes. Sa présence au Canada a été confirmée pour la première fois en 2002.
L’agrile du frêne a déjà tué des millions de frênes en Amérique du Nord. Il s’agit donc d’un enjeu économique et environnemental important pour les municipalités du Québec.
Le déplacement de bois de chauffage non traité est un mode de propagation commun pour l’agrile du frêne. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) réglemente ce parasite pour protéger les forêts, les arbres municipaux et les pépinières du Canada.
Un spécimen typique de l’agrile présente un coloris bleu vert émeraude, brillant et métallique. L’insecte mesure entre 0,85 et 1,4 cm de longueur. Des reflets cuivrés, bronze et même rougeâtres sont visibles sur l’abdomen.
L’agrile attaque les frênes en commençant par leur cime. Il peut s’écouler 2 à 3 ans après le début de l’infestation avant que les signes et symptômes suivants apparaissent :
Pour traiter les frênes, il existe actuellement sur le marché un bioinsecticide, appelé le TreeAzin (Azadirachtine). Développé par le Service canadien des forêts (SCF), en collaboration avec BioForest Technologies, le TreeAzin doit être injecté directement dans l’arbre par un applicateur certifié, entre la mi-juin et la fin août. Le diamètre du frêne à traiter doit être d’au moins 20 cm pour recevoir le traitement. Le TreeAzin peut prévenir et même freiner la progression des dommages causés par l’agrile chez les frênes en santé, si ceux-ci présentent des signes de dépérissement de la cime inférieurs à 30 %. Il est possible qu’un frêne soit infesté malgré l’absence de symptôme; c’est pourquoi il est fortement recommandé de ne pas attendre pour faire évaluer l’état de santé de vos frênes. Le traitement d’un frêne au TreeAzin augmente ses chances de survie de manière significative. Dans le contexte actuel, un frêne qui ne sera pas traité à courte échéance mourra d’ici les prochaines années.
Le traitement au TreeAzin doit être effectué tous les deux ans, pour le reste de la vie du frêne, afin de le protéger de l’agrile ou jusqu’à la mise en marché de nouvelles solutions de contrôle efficaces et sécuritaires. Il en coûte entre 200 $ et 400 $ par traitement, en fonction de la grosseur de l’arbre.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site Internet du fournisseur BioForest.
La décision de traiter ou d’abattre les frênes appartient aux propriétaires des terrains où ils se trouvent. Plusieurs critères sont à considérer pour prendre une décision éclairée. Dans le doute, n’hésitez pas à contacter un entrepreneur qualifié. Toute intervention doit être faite en conformité avec la réglementation applicable.
Un frêne malade comportant moins de 30 % de branches mortes peut être traité au lieu d’être abattu. Aussitôt que 30 % du feuillage de la cime est perdu ou que l’évaluateur chargé du traitement estime que votre frêne ne peut plus être traité, il est fortement recommandé de l’abattre. Cette opération permet d’éviter que les larves en développement sous l’écorce produisent de nouveaux insectes pour l’année suivante. Puisque certaines municipalités ont adopté des dispositions régissant l’abattage des arbres malades, dont les frênes infestés par l’agrile du frêne, veuillez contacter votre municipalité si vous constatez des signes de dépérissement sur vos frênes. Un permis d’abattage d’arbre est requis dans la plupart des municipalités.
Lorsqu’un arbre atteint par l’agrile du frêne est coupé, le transport du bois vers un site permettant la destruction de l’agrile est possible seulement entre le 15 septembre et le 15 avril.
Sachez que l’ACIA n’abattra pas les arbres infestés et n’offrira aucune indemnisation.
Essences d’arbres de remplacement
Options à envisager selon l’état de l’arbre
Renouée du Japon
La renouée du Japon figure au palmarès des 100 pires espèces envahissantes de la planète, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle empêche les autres espèces de pousser, appauvrit la biodiversité et cause des dommages aux infrastructures. Sur les rives, elle limite l’accès aux cours d’eau, accroît les risques d’inondation et peut favoriser l'érosion.
Si cette plante pousse sur votre terrain, il est important de l’éliminer ou de limiter sa propagation dès que possible. Il faudra vous armer de patience et surtout, vous assurer de ne pas la propager davantage. De petits fragments de rhizomes ou encore de tiges de seulement quelques centimètres de longueur peuvent produire de nouveaux plants.
Vivace à croissance rapide, la renouée du Japon peut former d’immenses colonies. On l’appelle parfois bambou japonais en raison de ses tiges creuses et noueuses semblables à celles du bambou.
Elle se reproduit surtout par ses rhizomes souterrains qui peuvent s’étaler latéralement jusqu’à 7 mètres de longueur. À l’Islet, elle est de plus en plus présente sur le bord du fleuve. Elle peut s’adapter à beaucoup de types de sol et à une grande variabilité d’ensoleillement. On peut donc la retrouver dans des milieux très différents (boisés, champs, terrains perturbés, etc.).
Voici comment la reconnaître :
Tiges secondaires en zigzags
Tiges rondes, lisses et creuses comme du bambou, souvent tachetées de rouge violacé
Feuilles à base carrée et bout en pointe effilée, position alterne sur la tige
Les fleurs blanches réunies en grappes apparaissent à la fin de l’été (août/septembre)
En hiver, on la reconnaît par ses tiges dressées brunes et zigzagantes
Les rhizomes sont ligneux, brun foncé à l’extérieur et orange à l’intérieur
- Vivace exotique à croissance rapide qui forme des peuplements très denses grâce à ses rhizomes.*
o Les rhizomes peuvent s'enfoncer jusqu’à 3 m de profondeur et s'étendre latéralement sur 7 m!
o Le système racinaire de la renouée représente environ le 2/3 de sa biomasse.
o Les tiges peuvent pousser jusqu’à 3 mètres de hauteur en un seul été
- Plante qui n’a pas d’ennemi naturel chez nous.
- Originaire d’Asie, elle a été introduite vers la fin du 19e siècle en Amérique du Nord comme plante ornementale. Au Québec, elle a été introduite au début du siècle (1901 ou 1918 selon les sources)
* Un rhizome est une tige souterraine, qui ressemble parfois à une racine. On reconnaît un rhizome au fait qu'il peut donner naissance à de nouvelles tiges, ce qui n'est pas le cas d'une racine. Le rhizome porte lui-même des racines.
La renouée peut s’adapter à beaucoup de types de sols et à une grande variabilité d’ensoleillement; on peut donc la retrouver presque partout. Elle est extrêmement envahissante. Une fois implantée quelque part, elle envahit le milieu.
Sur le bord du fleuve, elle ne supporte pas bien le va-et-vient des marées. Elle a donc tendance à s’implanter en haut de la rive. Mais une fois bien implantée sur la rive, elle peut se propager dans les sous-bois et les champs.
La plante produit des composés phénoliques (composés chimiques aromatiques) toxiques pour les racines de ses concurrents, ce qui limite largement la concurrence.
La renouée du Japon se propage par ses rhizomes (tiges souterraines) et ses tiges et non par ses graines. Les graines n’ont pas le temps de devenir matures au Québec. La saison végétative est trop courte. Cela pourrait changer dans un avenir pas si lointain à cause des changements climatiques.
Un très petit morceau de rhizome ou de tige (quelques centimètres de longueur) peut s’enraciner et produire une nouvelle plante. Les racines peuvent pousser à chaque nœud de la tige ou du rhizome. Cependant, quand la tige ou le rhizome est sec, l’enracinement n’est plus possible. Les tiges brunes de l’année précédente ne peuvent donc pas propager la plante.
Le fleuve apporte souvent sur la rive des tiges et des rhizomes qui arrivent d’ailleurs. Sans doute qu’il y en a de « belles » grandes colonies sur les rives des îles en face de Montmagny et de L’Islet. Ce n’est donc pas étonnant qu’il y en ait tant le long du fleuve chez nous, car des fragments se déplacent de ces rives jusqu’aux nôtres.
Tous les printemps, jusqu’à la mi-juillet, il est important de surveiller la croissance de nouvelles tiges sur le bord du fleuve. Il y en a toujours de nouvelles. Il est assez facile d’éliminer ces nouvelles tiges puisque leur système de rhizomes est encore très peu développé. Il est très important d’enlever les nouvelles tiges dès qu’on les découvre et de se trouver un point de repère pour pouvoir vérifier si elles ne repoussent pas en retournant sur le site au plus 2 semaines suivant l’intervention.
L'eau et la glace (particulièrement lors des crues)
La machinerie et les équipements souillés de terre contenant des fragments de plantes
Les travaux d’excavation avec exportation de sol
Parce que son éradication est extrêmement difficile, voici quelques conseils à suivre :
Évitez de la cultiver;
Surveillez l’apparition de la plante sur votre terrain ou sur le bord de la rive. Éliminez-la dès que vous détectez sa présence. La prévention est notre meilleure alliée pour lutter contre l’envahissement de la renouée;
Si elle est déjà présente dans votre jardin, luttez contre sa propagation le plus tôt possible. Arrachez les jeunes pousses à la main en tirant doucement sur la plantule ou en la déterrant. Revenez souvent là où vous avez tenté de l’éliminer, car il restera probablement des rhizomes dans le sol qui donneront naissance à de nouvelles tiges. Arrachez-les dès qu’elles réapparaissent;
Si elle s’est largement développée, affaiblissez-la par fauchage et arrachage, à toutes les deux semaines pendant toute la saison de croissance (avril à octobre) et pendant plusieurs années. Vous réussirez ainsi à réduire sa propagation et peut-être à l'éliminer;
Il existe d’autres méthodes de lutte, soit l’excavation et le bâchage, mais ces méthodes sont plus laborieuses;
En dernier recours, des herbicides homologués peuvent être utilisés. Assurez-vous que la règlementation en vigueur le permette et que les conditions d’utilisation du produit soient bien respectées. Une distance d'au moins 3 mètres d’un cours d’eau ou d’un milieu humide doit être respectée lors de l’application de pesticides;
La gestion rigoureuse des résidus est d’une importance capitale pour éviter de propager la plante. Ils doivent être apportés à l’écocentre et y être jetés dans le conteneur qui leur est dédié. Les résidus ne doivent jamais être compostés.
7 notions de base à retenir
La lutte contre la renouée du Japon est particulièrement difficile et se fait sur plusieurs années.
L’idéal est de commencer la lutte dès l’apparition de nouvelles tiges. Dans un premier temps, il faut miser sur la prévention et la détection hâtive.
Après les interventions de lutte, un suivi rigoureux des endroits traités est nécessaire.
La gestion rigoureuse des résidus est d’une importance capitale pour éviter de propager la plante. Les résidus doivent être apportés à l’écocentre et y être jetés dans le conteneur qui leur est dédié.
Il ne faut JAMAIS composter les résidus de plantes exotiques envahissantes.
Quand on transporte les résidus à l’écocentre, il faut s’assurer de ne pas en laisser tomber sur la route.
Il ne faut pas échapper de tiges ou de rhizomes sur la rive du fleuve, car ils risquent de s’y enraciner ou de se faire emporter plus loin avec la marée. On déplace donc TOUJOURS les résidus dans des contenants et non dans nos mains ou dans nos bras. De grands seaux ou de grosses chaudières font très bien l’affaire.
L’arrachage
C’est la technique que le comité priorise cette année.
Cette méthode est plus efficace que la coupe, car on attaque le système racinaire de la plante.
Cette méthode est à privilégier quand les tiges ne sont pas trop grosses ou quand le sol dans lequel elles poussent est relativement meuble, ce qui est quand même fréquent sur la rive.
Il suffit de tirer sur la tige et il sera alors possible de retirer du sol une partie du rhizome.
Comme la coupe, l’arrachage doit être réalisé aux deux semaines pendant toute la saison de croissance de la plante.
La coupe
La coupe répétée sur de nombreuses années peut contribuer à réduire la superficie de la colonie et la biomasse des rhizomes. La coupe doit être réalisée aux deux semaines pendant toute la saison de croissance de la plante.
La coupe des tiges empêche la plante de faire sa photosynthèse. En les coupant dès qu’elles poussent au printemps, on l’empêche de voir le soleil, ce qui l’empêche de se nourrir. La plante perd de sa force au fil des ans, car elle ne peut plus faire ses précieuses réserves qu’elle accumule dans ses rhizomes. Avec le temps, la plante meurt puisque son système racinaire n’est plus alimenté.
La coupe doit se faire dès l’apparition des tiges au printemps, et ce, jusqu’à ce qu’elles cessent de pousser à l’automne (avril à octobre).
Il faut couper les tiges près du sol, en dessous de leur premier nœud, à l’aide d’un sécateur.
Attention! La coupe stimule les rhizomes de la plante à produire de nouvelles tiges! Comme les rhizomes forment un vaste réseau dans le sol, jusqu’à une circonférence de 7 mètres autour du plant mère, il faut repérer les nouvelles tiges qui poussent sur toute cette superficie après nos interventions. De plus, à force de couper les tiges, quand elles repoussent, elles ont tendance à ramper sur le sol. Elles deviennent donc plus difficiles à repérer. Il est important de prendre le temps de bien scruter le sol pour vérifier si des tiges s’y trouvent.
Couper une colonie seulement une fois la stimulera au lieu de lui nuire.
L’excavation
L’excavation des rhizomes peut être réalisée de façon partielle. À l’aide d’une pelle, il suffit d’enlever une motte de terre à la base de la tige en prenant soin de bien couper le sol tout autour pour en retirer une motte qui se tient le plus possible. Cette méthode permet d’affaiblir la plante de façon plus sévère que de simplement la couper ou l’arracher. Cependant, les résidus à gérer sont plus volumineux et beaucoup plus lourds.
On peut éliminer une colonie en excavant son réseau de rhizomes (2 à 3 mètres de profondeur). Bien exécutée, cette technique peut réussir. Il faut toutefois gérer adéquatement tout le matériel excavé (sol et rhizomes). Les tiges doivent évidemment être gérées de façon tout aussi responsable. Pour la gestion de gros volumes de sol excavé, il faut se rendre directement à un site d’enfouissement, car ils ne seront pas acceptés à l’écocentre. Il faut prévoir à l’avance les coûts associés à l’élimination des résidus et trouver un site qui voudra les recevoir (au Québec les sites d’enfouissement ne sont pas tous autorisés à recevoir les résidus de plantes exotiques envahissantes). C’est une méthode de lutte qui peut coûter très cher en termes d’opération et d’élimination des résidus.
Comme toutes les méthodes de lutte, un suivi rigoureux des endroits excavés est nécessaire. Il restera peut-être des rhizomes dans le sol qui donneront naissance à de nouvelles tiges.
Le site excavé doit être restauré. Il est conseillé d’y planter des arbustes à croissance rapide (aulnes, cornouillers, saules).
Le bâchage
Une toile épaisse de très bonne qualité doit être utilisée. Cette méthode ne peut être utilisée qu’aux endroits non soumis aux marées ou aux inondations.
Voici comment faire :
Coupez et retirez les tiges.
Nivelez le sol.
Déposez la toile de façon à couvrir l’ensemble de la colonie de même qu’une zone tampon d’au moins 2 mètres en périphérie. Lorsque plus d’une toile est nécessaire, planifiez leur dimension pour permettre un chevauchement de 50 centimètres à 1 mètre.
Déposez des poids, comme des sacs de terre, afin de maintenir les toiles en place.
Évitez de percer les toiles, car la renouée profite de chaque ouverture.
Inspectez régulièrement les toiles pour les repositionner et les réparer au besoin et pour retirer toute nouvelle tige.
Maintenez les toiles en place plusieurs années (plus de cinq ans peuvent être nécessaires).
Restaurez le site en plantant des arbustes à croissance rapide lors du retrait des toiles (aulnes, cornouillers, saules).
À l’écocentre
Il est obligatoire de séparer dans votre véhicule les résidus de renouée des autres végétaux (site 14 – matières compostables) que vous apportez à l’écocentre. Les employés de l’écocentre doivent pouvoir facilement identifier la plante avant de vous laisser entrer sur le site et vous diriger au bon endroit pour vous en débarrasser.
À l’écocentre, on ne veut pas mélanger les plantes exotiques envahissantes et celles qui ne le sont pas. Les résidus de plantes exotiques envahissantes doivent absolument être acheminés dans un site d’enfouissement tandis que les autres résidus de plantes sont acheminés à un site de compostage.
Autres actions pour aider à réduire la propagation de la renouée du Japon
Sensibiliser et informer vos proches de la présence de cette plante envahissante sur les rives du fleuve et de l’importance d’agir pour limiter sa propagation.
Demander à vos enfants et ceux de votre entourage de ne pas couper ou arracher la plante, à moins que vous soyez présent pour vous assurer qu’ils ne laissent pas de résidus sur le sol.
Si vous connaissez quelqu’un qui a de la renouée sur son terrain et qui n’a pas participé à notre atelier, dites-lui que c’est important de commencer dès que possible à l’enrayer. S’il ne sait pas comment, expliquez-lui ce que vous avez appris aujourd’hui. Encore mieux, montrez-lui concrètement comment procéder.
Devenez une sentinelle du fleuve : sur une portion de berges préalablement définie par le comité, faites régulièrement l’inspection des lieux pour enrayer les nouvelles tiges de renouée qui veulent s’implanter. Donnez votre nom dès aujourd’hui à un membre du comité de l’environnement! Plus on aura de sentinelles, plus on évitera que de nouvelles colonies envahissent le bord de notre merveilleux fleuve.
À ne pas faire :
Utiliser le débroussailler, car ça vole en éclat
Ne pas utiliser d’herbicides. Sur le bord du fleuve, c’est interdit. Les doses létales ne sont pas disponibles en vente libre…trop de quantité est nécessaire.
Perte de biodiversité végétale – rien de pousse sous les plants de renouée
Perte de biodiversité animale – les animaux ont besoin de biodiversité végétale pour survivre ou pour demeurer dans un milieu.
Perte de jouissance de terrain
Risque de pertes financières lors de la vente d’un terrain contaminé par des plantes exotiques envahissantes
Limitation de l’accès au cours d’eau
Problèmes de voisinage - la renouée peut envahir un terrain voisin sans que l’on puisse l’en empêcher
Risque d’augmentation de l’érosion des sols sur le bord des cours d’eau - la renouée possède des racines qui se cassent très facilement. Ce n’est pas une plante qui peut aider à empêcher le sol de s’éroder.
Risque de bris d’infrastructure – asphalte, béton, ciment
À cause des dangers de propagation de la renouée (surtout lors du transport et de la disposition de ses résidus), l’éradication de la renouée du Japon devient un problème collectif plutôt qu’individuel.